L'œuvre à deux
- Bucephalus owner
- 20 mars
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 avr.
Trop peu de gens, y compris des marins, connaissent les créations de Steve & Linda Dashew. Nous invitons donc dès maintenant nos lecteurs les plus curieux à découvrir en détail, et sous la plume de Steve, la genèse de leurs travaux parmi lesquels figurent les emblématiques voiliers Deerfoot et Sundeer.

On ne comprendra jamais l'exceptionnelle qualité de leur production si on ne replace pas en perspective la passion de Steve pour la voile, reçue en héritage de ses parents, sa rencontre avec Linda et la symbiose créative qui s'ensuivit, ainsi que la quête absolue du parfait navire, basée sur l'expérience continuelle des grands voyages maritimes et du recours à la recherche technique la plus pointue.
Les grands-parents de Steve ont émigré de Russie et de Lituanie pour s'installer à New-York au début du XXe siècle. Stanley, le cadet de la famille, révèle très tôt son esprit entrepreneurial. Il s'oriente tout d'abord vers le droit dans le cabinet de son père pour ensuite réaliser quelques travaux d'écrivain. Il obtient finalement un emploi chez un fabricant de machines d'étiquetage et d'adressage professionnelles, où il développe pendant une dizaine d'années son attrait pour la conception de systèmes aidant les clients à trouver des solutions à leurs problèmes commerciaux.
Parallèlement, de la fin des années 1940 au début des années 1950, il écrit de courts articles dans la presse sur les compétences et les voyages des marins. En 1949, avec son épouse Martha, ils équipent une goélette de 76 pieds, la Constellation, et prennent la mer avec leurs deux premiers enfants, Steve et Leslie. Ils partent des Grands Lacs, remontent le Saint-Laurent, descendent la côte Est, traversent les Caraïbes et les Antilles, emprunte le canal de Panama et remontent le Pacifique mexicain pour finalement arriver et s'installer en Californie. Leur voyage fait la une des journaux américains.

Stanley fonde ensuite sa première société à Los Angeles, spécialisées dans l'automatisation des données et la production de machines permettant d'estamper des étiquettes d'identification. Au cours de ses affaires successives, ses relations avec la Bank of America a conduit à la création de la BankAmericard, premier système de carte de crédit bancaire en plastique, puis au lancement d'Uni-card rebaptisée plus tard Visa.
Au cours de sa carrière, Stanley Dashew a obtenu quatorze brevets américains en son nom, et plus de cinquante attribués à ses nombreuses entreprises, parmi lesquels figurent évidemment les systèmes mécaniques de traitement des données commerciales, mais aussi les dispositifs d'amarrage à point unique pour la production pétrolière offshore, les propulseur d'étrave, un appareil de mobilité pour les personnes âgées, celles ayant subi une chirurgie de la colonne vertébrale, ou celles qui souffrent de la maladie de Parkinson, comme lui.
Avec le soutien de sa seconde épouse, Rita, il a initié et conçu le projet de construction du Centre international des étudiants de l'UCLA qui porte leur nom. En janvier 2011, à l'âge de 94 ans, Dashew publie enfin ses mémoires, « You Can Do It: Inspiration and Lessons from an Inventor, Entrepreneur, and Sailor ».
Cette longue description de la vie du père de Steve constitue la base de la suite du récit.
Ayant pleinement apprécié, enfant, l'aventure des longs voyages maritimes et l'exaltation de la navigation à la voile, il n'est pas surprenant de retrouver Steve, jeune adulte, à la barre d'un catamaran Shark de 20 pieds, Beowulf premier du nom, dédié aux régates côtières.
Le 4 septembre 1965, les Dashew s'apprête à profiter du long week-end de la fête du travail à Catalina. Sur le catamaran familial de croisière de 58 pieds, ils reçoivent Charles, un équipier de Steve, et sa femme Sonnie, ainsi que la sœur de cette dernière, Linda, venue sur un coup de tête. Le coup de foudre entre Linda et Steve n'attendra pas le lundi. Car si leur attirance physique opère sans aucun doute, c'est en invitant Linda sur Beowulf, le jour même de leur rencontre, que Steve découvre son don insoupçonné pour la navigation.

Deux mois plus tard, ils participent à leur première régate en commun. Ils mènent la course mais sont disqualifiés pour s'être trompé de bord au passage de la bouée météo. L'été suivant, Linda est engagée dans sa première régate sérieuse aux côtés de Steve. Ils gagnent facilement, et Steve comprends vite que s'il n'épouse pas cette équipière talentueuse, quelqu'un la lui volera...
Les courses s'enchaînent. Les exemplaires de Beowulf aussi. Et les succès : record du monde de vitesse avec Beowulf V (57,2 km/h), championnat du monde des multicoques... Jusqu'à sa sixième version, les catamarans de Steve et Linda sont des versions sportives modifiées de modèles Shark, Wildcat et Tornado. À partir du milieu des années 70, et notamment avec l'arrivée de leur deux filles Elyse et Sarah, ils commencent à réfléchir à l'opportunité de construire leur propre navire. Il faut dire qu'en terme d'approche technique, le couple ne part pas de zéro.

Au début de sa vie professionnelle, Steve gérait un petit atelier de maintenance de yachts à San Pedro, où il avait conçu un bateau de ski nautique de 4,2 mètres à moteur hors-bord et dont il avait fini par vendre quelques exemplaires. Cela lui avait permis de se familiariser avec les techniques de la fibre de verre et les procédés de démoulage. Puis, un peu avant son mariage avec Linda, il avait fondé une nouvelle entreprise, International Fiberglass, qui leur avait permis de se développer dans l'affichage publicitaire en réalisant des figurines géantes, et ensuite dans le secteur de la construction en réalisant des coffrages brevetés de très grande dimension.
Cette expertise leur permet donc d'envisager le chantier de Beowulf VI en toute confiance. Leur quête d'optimisation les conduit à faire appel à Norm Riise, un ingénieur spécialisé dans les souffleries hypersoniques qui travaille sur le tout premier programme de prédiction des performances des yachts. Ce nouveau catamaran se présente avec des coques exceptionnellement fines de 11,2 mètres de long et de 48 cm de large, conçues pour traverser les vagues plutôt que de les survoler. Il est équipé d'une petite cabine d'un mètre quatre-vingt-dix, avec deux couchettes, des toilettes portables, un réchaud et une glacière. Sa vitesse peut atteindre 1,6 fois – jusqu'à 1,95 fois dans des conditions idéales – celle du vent, jusqu'à 26 nœuds.

C'est à cette époque que Hobie Alter, le fondateur des célèbres Hobie Cat, sollicite Steve pour la conception de sa série Hobie 18. Il s'agit là du premier projet rémunéré des Dashew dans la construction navale.
Cependant, Steve et Linda demeurent ambitieux dans le domaine de la compétition, et tandis qu'ils sont autorisés à participer à la course Newport-Ensenada, en tant que participant mais non concurrent, ils battent le record détenu par Aikane, concurrent officiel. Il s'ensuit une polémique sur la justesse de leur inscription volontairement limitée pour favoriser les catamarans de renom. Vexée, la Ocean Racing Catamaran Association exige des excuses de leur part, ce qu'ils refusent poliment de faire. Par conséquent, ils sont interdits de régates sur les sites offshore que l'ORCA contrôle.
Echaudés par cette décision, et globalement lassés par les efforts déployés pour que leur entreprise de fibres de verre reste compétitive, Steve, Linda et leur deux filles choisissent de changer radicalement de vie. Ils vendent la société commerciale et entame leur recherche d'un bateau de croisière au long cours. L'idée première est de produire une version plus grande de Beowulf VI, mais la garantie qu'offre un monocoque contre le chavirage s'impose pour le long voyage qu'ils ont l'intention de faire. En définitive, ils font l'acquisition du ketch Intermezzo, un Columbia 50 – l'un des exemplaires de la plus grosse production de voilier en fibre de verre de l'époque – et se lance à l'assaut du pacifique sud.

On les retrouve bientôt en Polynésie, aux Tonga, aux Fdji, puis en Nouvelle-Zélande. Et c'est à la marina de Westhaven, à Auckland, que tout bascule.
Sur le quai adjacent à Intermezzo se trouve un beau sloop en bois Kauri de 67', Innismara, conçu et construit en 1969 par Bernie Schmidt. Sa coque étroite, qui lui vaudra le surnom de "flying pencil" évoque immédiatement à Steve et Linda la silhouette de celles de Beowulf VI. Invités à naviguer à bord, ses qualités ne tardent pas à déclencher leur inspiration. Dès lors, les réflexions fusent et l'enthousiasme s'installe. Ainsi nait Deerfoot, N°1 de la première série, construit en Nouvelle-Zélande en 1980.
Deerfoot est en fibre de verre, il mesure 68 pieds de long, sur 14 de large, avec un tirant d'eau de 8 pieds, ce qui le forme encore plus mince que les exemplaires de la série suivante. Il est dépourvu de hublot de coque et n'a pas encore adopté la ligne flush deck. Ayant constaté que son dessin a par erreur placé le centre de gravité longitudinal trop en avant par rapport à la coque déjà construite, les Dashew décide de positionner le moteur complètement vers l'arrière, au lieu de son emplacement traditionnel sous le plancher du salon. Les avantages de cette approche les ont conduit à reproduire le même schéma sur la quasi-totalité de leurs yachts.

Le deuxième à voguer sur les flots est Wakaroa, un ketch de 72 pieds détenu par Jim et Chery Schimdt. Son pont est affleurant, légèrement plus haut et plus sec que Deerfoot.
Pendant ce temps, Steve, Linda et leur deux filles, à bord de Intermezzo, remontent vers la Nouvelle-Calédonie, le Vanuatu (Nouvelles-Hébrides) et les Salomon. Ils virent ensuite vers la Nouvelle-Guinée et l'Indonésie, trajet durant lequel ils envisagent de construire un nouveau bateau en acier. Puis ils s'engagent dans l'océan Indien pour rejoindre l'île Maurice et Rodrigues. À l'occasion d'une réparation de supports de barres de flèche, ils sollicitent le chantier mauricien pour une devis concernant la fabrication d'une coque en acier mais le gérant leur suggère de se fournir directement en Afrique du sud, qui est exportateur de la matière première, pour bénéficier de meilleurs tarifs.
En arrivant plus tard à Durban, ils se lient d'amitié avec un comptable local qui les incite à déposer une demande auprès de la Banque de réserve pour obtenir du rand financier, une monnaie à taux réduit utilisée comme incitation pour les créateurs d'entreprises exportatrices. Leur demande acceptée, ils vendent Intermezzo, trouvent un constructeur au Cap pour la métallerie et font appel à un architecte naval talentueux, Angelo Lavaranos, qui réalise la conception de base de l'Intermezzo II. La vente de leur premier livre Circumnavigators' Handbook, leur procure quelques fonds supplémentaires.
Les travaux sont achevés en 1982. Intermezzo II est un cotre de 62 pieds avec une coque en alumimum et un très faible tirant d'eau de 1,65 m. Il est le premier des bateaux de Steve et Linda a être équipé de hublots latéraux. À son bord, ils effectuent une première croisière de mise au point en franchissant 6 000 milles nautiques jusqu'à Antigua, aux Antilles, et prolonge le voyage sur la côte Est des Etats-Unis. Durant une année, les Dashew décident de tester le marché de la plaisance. Au salon nautique d'Annapolis, le public se passionne pour le bateau, qui fait l'objet d'articles dans tous les grands magazines. Parallèlement, ils entament l'écriture de leur second ouvrage, Bluewater Handbook, tandis qu'ils livrent une chronique mensuelle pour Motor Boating & Sailing.

Dés leur arrivée en Californie du Sud, un ancien équipage de gros temps de l'époque du Beowulf V les sollicitent pour la réalisation du bateau de leur rêve. Locura est mis à l'eau en 1985. C'est un ketch de 72 pieds. En Afrique du sud un sistership d'intermezzo II est mis en chantier, baptisée Pegasus. Le nom Deerfoot devient une référence de gamme.
Désormais, les commandes s'enchainent. Il est temps de passer à la production en série, l'heure est venue d'introduire dans cette histoire les Deerfoot 62.2 dont est issu notre Bucephalus. Quatre exemplaires furent construits en Finlande par Scandi Yachts sur des critères que l'on retrouve sur des Swan ou des Baltic. Rien d'étonnant quand on sait que le fondateur du chantier en 1979, Nils Luoma, a débuté sa carrière chez Nautor et a également été l'un des fondateurs de Baltic Yachts...
Les lignes du 62.2 présentent une étrave plus courte, des flancs plus plats à l'avant et à l'arrière, avec cependant des volumes plus importants dans ces deux compartiments grâce au recul des parois étanches. L'ensemble exprime un angle d'entrée avant plus étroit et légèrement plus profond, ce qui rend le bateau plus performant au surf et au près, tout en minimisant les désagréments de confort. L'inconvénient réside dans une surface mouillée plus importante.
En 1986, Moonshadow est le premier exemplaire des 62.2, et il remporte la même année l'édition inaugurale de l'Atlantic Rally for Cruisers (ARC) dans la catégorie monocoque. Bucephalus, notre Bucephalus, est produit en 1987.

Parallèlement, les Dashew lance plusieurs séries de dimensions différentes. Trois voiliers "motorisés" (qui donnent la priorité à la marche au moteur plutôt qu'à la voile) sont achevés, avec une silhouette longue et fine, doublée d'une hélice Maxi surdimensionnée en drapeau. Il s'agit de Deerfoot II - 72 pieds - en 1983, puis Interlude et Maya - 74 pieds - en 1986 et 1987. À cette époque, la recherche informatique évolue fortement, et après un investissement de $20 000, ils achètent la suite logicielle FastYacht qui intègre un module de prédiction des performances, la conception de la quille, du gouvernail et du gréement, ainsi que la modélisation 3D de la coque par B-splines. Les Deerfoot 61 (Condor, hotspur - then Astra) sont les premiers à bénéficier de cette technologie. La production comporte aussi un modèle 58' (Terra Nova) et les 63' sont les derniers formats à être commercialisés par le couple.
Au total, 16 Deerfoot ont été vendus jusqu'à la cession de l'activité à Jim Jackson et Christine Jurzykowski, les propriétaires du ketch en aluminium de 74 pieds, Maya. Car Steve et Linda sont lassés des incessants voyages que nécessite la gestion du projet Deerfoot. Ils souhaitent désormais construire un nouveau bateau pour eux-mêmes.
Sundeer, 68 pieds, premier de leur bateau en aluminium à assumer une coque nue, est lancé à la fin de l'année 1987. En quelques années, ils parcourent plus de 20 000 milles entre le Pacifique Sud et l'Alaska. Lorsqu'ils le mettent finalement en vente en plaçant une annonce dans le magazine Yachting, ils ont la surprise de constater que trois acheteurs différents souhaitent l'acquérir immédiatement. Cette reconnaissance de leur réputation et la promesse d'une nouvelle entreprise fructueuse les motivent à redémarrer une production en série. Un accord est trouvé avec Everett Pearson, dont la société TPI a déjà construit plusieurs milliers de yachts, notamment des J Boats. Neuf Sundeer 64, dont sept ketchs, et dix-sept Sundeer 56/60 sortent des usines de Rhode Island.

Nous en arrivons presque à la fin de l'aventure de la construction de voiliers par Steve et Linda. Car si l'agencement intérieur de leurs créations est confié à Anne et Phil Harrill, tandis que la représentation des lignes est dévolue à des dessinateurs professionnels, tout est décidé en commun par les deux époux. Ensemble, ils assimilent leurs expériences de croisière et affinent leurs exigences de performance, ils définissent les meilleurs coefficients de carène et de voilure, établissent les cahiers des charges, les budgets... Steve voyage sans cesse pour suivre les chantiers, Linda tient la comptabilité, s'occupe des recherches, de la tenue des carnets de projet et du suivi des fournisseurs. Au travail comme à bord, ils partagent tout. Et lorsqu'il s'agit d'édition, même leurs deux filles Elyse et de Sarah participent à la mise en page et aux formalités de distribution. C'est notamment le cas pour les ouvrages publiés à la fin des années 80 et ensuite : Offshore Cruising Encyclopedia, Practical Seamanship, Surviving the Storm et Mariner's Weather Handbook.
De cette fusion intacte depuis trente années se détache un nouveau projet, qui se présente comme l'aboutissement d'une quête du voilier parfait, à vrai dire, le design monocoque le plus abouti de leur carrière, leur favori parmi tous les bateaux qu'ils ont conçu. Son nom ? Beowulf. La boucle est bouclée.
Beowulf est un ketch lesté en aluminium brut de 24 mètres, conçu pour deux navigateurs seuls. Super équipé, avec un intérieur raffiné, c'est une "machine à vent apparent". Ses ratios sont bien plus proches de ceux d'un multicoque de course que d'un monocoque traditionnel. Du reste, son rapport longueur/déplacement est inférieur à celui de n'importe quel catamaran de croisière. Sa vitesse maximale enregistrée est de 32 nœuds, la plus longue distance parcourue en 24 heures est de 340 nm. Grâce à une télécommande développée spécialement par Will Hamm, le spécialiste des autopilots, le bateau est pilotable au doigt et à l'œil : quatre boutons verts commandent les winchs, les interrupteurs à bascule permettent de monter/descendre le guindeau, un bouton jaune booste le gain momentané du pilote automatique, un autre bouton règle la direction tandis qu'en dessous se trouvent les commandes du pilote automatique.

Fin avril 1995, la coque est rapatriée de Nouvelle-Zélande à Marina del Rey en Californie. Trois ans sont nécessaires pour achever les travaux. De 1998 à 2002, Beowulf parcourt 40 000 milles nautiques avec Steve et Linda pour seul équipage. Il bat à deux reprises le record de temps écoulé de la Caribbean 1500 (tout en remportant le classement général au handicap), écrase le record de Mari Cha III dans la course Guadeloupe-Antigua, et effectué une traversée sans encombre des îles Marquises jusqu'en Californie en un temps record de 12 jours et 3 heures !
Cependant, et lentement, des réflexions hérétiques commencent à apparaitre. Avec d'une part la soixantaine approchante et d'autre part le pragmatisme cumulé, Steve et Linda envisage une chose qu'ils ont longtemps méprisée : la création d'un yacht sans gréement, qui reprendrait les lignes éprouvées de leurs bateaux précédents, un « non-voilier ». Ainsi, au contraire d'une extinction tranquille de leurs activités, un nouveau projet les maintient dans l'accomplissement de leur crédo : efficacité, performance, sécurité, facilité, plaisir et singularité. L'ére des FPB, Fast Power Boat, motor yachts transocéanique, commence. Notre histoire de la genèse de Bucephalus, notre Deerfoot s'arrête ici.

Environ soixante unités de voiliers ont été produits par les Dashew. Ces bateaux figurent parmi les meilleurs du monde dans d'innombrables revues de presse et l'engouement qu'ils suscitent auprès des connaisseurs est toujours vif, en mer et sur Internet. Mais, à l'instar de la symbiose historique entre Alexandre le grand et Bucéphale, sa monture, nous souhaitons - Sophie et Jean-Marie - relever ce qui rend ce récit encore plus remarquable : la longue et résolue entente entre Steve et Linda, qui se rapproche de notre propre idéal, celle de deux deux sculptures dont chacune serait le moule de l'autre.
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